Marjolaine DEQUEYRIE
Vous auriez dû connaître Marjolaine DEQUEYRIE
Car il fallait la voir, il fallait la connaître
Au tout premier regard et comme tombé du lit
On se sentait esclave et on la sentait maître
Marjolaine DEQUEYRIE avait la danse au corps
Un peu comme du chanvre caressé par le vent
La balance de sa croupe, la ligne de l'effort,
La houle de ses reins vous prenaient dans l'instant
En guise de chignon, sa coiffure carnassière
Était un végétal comme un rhododendron
La tête sous la coiffe donnait à la lumière
Une pâleur vermeille prenant feu sous son front
Ses yeux étaient de jade comme deux opales percées
Et semblaient une aurore sur une forêt gracile
Un voile sur l'ivoire comme une eau dégelée
Rappelait un hiver endormi sous avril
Sa bouche était un fruit au parfum délicat
Et ses lèvres, plus pleines qu'une corbeille de fleurs,
Baillaient aux commissures avant que, ci et là,
Ne s'ouvre, ombellifère, l'essaim de leur moiteur
Au bas de son long cou pendait un fin collier
Tressé d'or et d'argent, elle jouait de ses mailles
Au gré de vos propos, de ses doigts elle filait
Une bulle de gomme qu'elle voulait à sa taille
Et puis, soudainement, voici qu'elle vous observe
Comme un chaton fixant une balle de laine
Qui, de touches en griffures, agitant votre verve
Vous fait perdre le fil qui vous servait de rênes
Alors dans le silence la voici qui s'installe
Paresseuse et docile , apprêtée à vous mordre
Vous mettre dans son lit et d'un nu intégral
Faire de vous son esclave et en intimer l'ordre
Marjolaine DEQUEYRIE, pour faire sa connaissance
Il vous en coûtera le prix pour la connaître
Et sous quelques lueurs éclaboussant sa panse
Vous serez son égal et elle vous fera mettre !
AUTEUR : Benjamin ZASCHEN
©All rights reserved 2016 benjaminZaschen
LA VIE EN ROSE
Moi, la vie en rose
Qu'on nous propose
Au cinéma
C'est de la poudre,
Chiqué pour les doigts
Une overdose
Et caetera...
Moi, la vie en rose
Que tu m'proposes
Loin dans tes bras
Sans coups de foudre
Y'aurait plus d'cinéma
Lors si tu l'oses,
Embrasse-moi
Où que se déposent
Les petites choses
Qu'on s'dit tout bas
Ces grains en poudre
Qu'on laisse derrière soi
Une overdose
Face caméra
Artiste interprète: Bénédicte JACOBS
Auteur: Benjamin ZASCHEN
Copyright SACEM 2015
SOPHIA
Les coups de pierre sont des carats
des bijoux fins pour tes doigts
aiguisés comme des barbelés
la couronne d'un roi sacré
Pas à pas
de temps en temps
un peu de sacrilège
une prise légère
alors quoi, tu triches
et as l'air d'une potiche
moque-toi, oh moque-toi
Les coups d'amour sont des contrats
sous seing privé, de chèques en blanc
ta plume légère au profond karma
va comme l'encre qui s'effaçant
Pas à pas
de temps en temps
un peu de sortilège
comme prise au piège
alors quoi, tu triches
et as l'air d'une potiche
regarde-moi, regarde-moi
Sophia, pour deux saphirs de trois carats
tous les regards fondent sur toi
pas plus qu'la vie, pas vu pas pris
tu restes Sophia, ma belle Sophie
©Tous droits réservés Bénédicte Jacobs 2016
Planche pour la chanson Marjolaine DEQUEYRIE
©All rights reserved 2016 benjaminZaschen
LILI BYE BYE
J'avais, sûre, les yeux grands ouverts
Quand il me tendit son verre
Il m'causait aux paupières
Souriait pour m'plaire
Il m'dit
Lili, Lili tu bailles
Lili, Lili bye
Il m'dit vide ton sac ma chérie
Et tandis que j'prenais le mien
Il m'jeta dans un taxi
Sur sa bouche de parisien
Il m'dit
Lili, Lili tu bailles
Lili, Lili bye
Sur les murs des rues en chemin
J'vois des filles sous la lumière
Sous un feu rouge un réverbère
Le chauffeur me tend la main
J'lui dis
Lili, oui Lili baille
Lili Lee bye bye
J'avais, sûre, les yeux grands ouverts
Quand il me tendit son feu
Il m'causait aux paupières
Mon chintoc de la rue Bleue
Artiste interprète: Bénédicte JACOBS
Auteur: Benjamin ZASCHEN
Copyright SACEM 2016
NINA
Nina avait dans le coeur
le corps à demi nu
quelques bouquets de fleurs
sous des fruits défendus
Tous les jours attendaient
les garçons de la rue
pour jeter dans les fleurs
son corps à demi nu
Nina avait par erreur
le talent ingénu
qu'ont les vases pour les fleurs
sous leur jupe fendue
tout comme eux elle cachait
aux garçons de la rue
les bleus qui fleurissaient
les pâles décidues
Nina, nina
enfant réveille-toi
le coeur comme les fleurs
se touche du bout des doigts
Nina, nina
on est beau malgré soi
et jusque sur nos lèvres
et sous les camélias
et jusque sur nos lèvres
sous les camélias
Nina avait dans le coeur
l'amour irrésolu
que réservent nos soeurs
aux soldats inconnus
les garçons le savaient
d'un sourire entendu
ils jetaient dans les fleurs
leur bouche sur ces seins nus
Nina se coucha de bonne heure
un soir de déconvenue
tout habillée de fleurs
le corps à demi nu
sur son sein qui pointait
une fleur inconnue
aussi rouge que l'étaient
les garçons de la rue
©Tous droits réservés benjamin ZASCHEN 2016
LA REINE DES NENUPHARS
J'suis la reine des nénuphars
une pauv'pomme de gourmandise
j't'ai croisé là par hasard
plus penché qu'la tour de Pise
Tu broyais tes idées noires
bien planqué sous ta chemise
je payais l'effet retard
trop de champagne ou de gin fizz
J'suis la reine des nénuphars
mon coeur dort sur la Tamise
son goût rare de curare
comme l'acide sera de mise
J'suis la reine des nénuphars
un sachet de friandises
mais tes yeux dans mon regard
te laisseront sur la banquise
Un dégel sous le fard
de la glace, un Mister Freeze
ta dégaine de motard
connaîtra la terre promise
Comme une toile de Renoir
quand le cristal se brise
les miroirs sont des buvards
tous les feux y agonisent
J'suis la reine des nénuphars
une pauv'pomme quoi qu'on en dise
mais c'est toi dans le miroir
qui rameras jusqu'à Venise
Je suis reine née nue ou phare
et mes yeux sont deux balises
si tu croises mon regard,
prie les Dieux d'être Moïse
Prie les Dieux d'être Moïse
prie les Dieux d'être Moïse
prie les Dieux d'être Moïse
©Tous droits réservés Benjamin ZASCHEN 2016